Plutôt que d’argumenter sur les abstractions de l’éthique, M. Haidar Bammate se réfère directement aux réalisations concrètes rapportées par l’histoire. Etant donné leur authenticité, ces réalisations ne laissent aucune place aux querelles abstraites ou aux sophismes. Le fait que les Musulmans aient contribué à la civilisation d’une manière si importante et dans chaque domaine de la vie, apporte la réponse solennelle de l’histoire à la perpétuelle critique de passivité et de fatalisme formulée contre l’Islam.
Cependant, le fait que plus tard, lors de leur déclin politique, les Musulmans aient subi les conséquences inévitables de la domination étrangère et de la décadence social, confirme que ce déclin était dû à un changement opéré en eux et non à un manque de l’Islam. Celui-ci inspirant et canalisant le progrès matériel, le sacralisait à l’égard de l’appel à la prière ou de la propagation de la foi musulmane. Cette identification relève de la conception islamique de la sagesse divine qui fond en un même sentiment l’adoration profonde et la vision de l’Univers sous le forme d’un livre divin qu’il faut ouvrir et comprendre.