Avant d'exposer la théorie de l'usure en islam, permettez-moi, Monsieur le président, Mesdames, Messieurs, de dire quelques mots sur cette pratique dans différentes institutions préislamiques, qu'elles soient laïques ou religieuses.
Il semble que l'Antiquité égyptienne ne proscrivit pas le prêt à intérêt, mais qu'elle le soumit seulement à certaines règles. L'ensemble de ces règles ne nous est pas encore connu. Didore nous parle seulement d'une loi de Bocchoris d'après laquelle l'intérêt ne pouvait en aucun cas parvenir à être supèrieur au capital emprunté.